LE PASSAGE DU GOIS :
HISTOIRE ET CLASSEMENT DU SITE
HISTOIRE ET CLASSEMENT DU SITE
Entre la commune de Beauvoir-sur-Mer et de Barbâtre, les 4150 mètres du passage du Gois constituèrent longtemps le seul lien entre l’île de Noirmoutier et le continent. Deux fois par jour, pendant une heure ou deux, la mer découvre cette étonnante chaussée submersible, étroit ruban de pavés et de bitume.
Au point de rencontre de deux courants, le passage est constitué par l’accumulation de sédiments, formant un haut fond. Lorsque qu’il est franchi pour la première fois au XVIIIe siècle ce n’est qu’un étroit chemin de vase et de sable mouvants. Un siècle plus tard, une ligne de voiture à cheval commençait à assurer une traversée régulière. Balisée, empierrée à partir des années 1920, la chaussée sera progressivement habillée de pavés, au terme de travaux titanesques qui ne peuvent être réalisés qu’à marée basse.
Jusqu’à la construction du pont de Noirmoutier, en 1971, les heures de passage du Gois rythmaient la vie des communes riveraines de Barbâtre et de Beauvoir-sur-Mer. Au gré des marées, de jour comme de nuit, les convois de véhicules attendaient que l’océan leur ouvre la route. De nombreux accidents, cocasses ou tragiques ont marqué cette histoire. Encore aujourd’hui malgré les recommandations, Certains touristes, candidats encerclés par les flots, abandonnent leur véhicule pour trouver refuge dans les balises à cage en attendant les secours.
La qualité du site et son originalité ont attiré depuis longtemps de nombreux organisateurs d’événements sportifs qui mesurent toutefois les risques que représente l’organisation d’une épreuve dans un tel environnement. Le Tour de France emprunté à de nombreuses reprises le Passage du Gois en 1993,1999,2005,2011 avec parfois des chutes mémorables comme en 1999 qui coûta la victoire à quelques vainqueurs potentiels …
Le passage du Gois est un haut lieu du tourisme en Vendée, très apprécié des pêcheurs à pied qui y récoltent des coquillages en abondance. Il est situé au sud de la Baie de Bourgneuf, l’un des tout premiers bassins français pour la culture des huîtres. Le site admirablement préservé est bordé de marais, à l’image de la réserve naturelle régionale du polder de Sébastopol sur l’île de Noirmoutier.
Par décret en Conseil d’État en date du 2 novembre 2017, l’ensemble paysager formé par le passage du Gois, de l’île de la Crosnière et du polder de Sébastopol, a été classé au titre des sites d’INTERET NATIONAL ET PATRIMONIAL. il instaure un régime de protection pour en assurer la conservation et sa transmission aux générations futures. Comme pour tout organisme vivant né de l’activité humaine et en particulier de l’agriculture, conserver signifie valoriser le patrimoine et aussi maintenir et développer les activités. Ces préoccupations seront au cœur des politiques de gestion du site en concertation avec tous les acteurs locaux.
La prochaine étape le classement mondial à UNESCO ?